Pétronille, Amélie Nothomb
On oublie.
Souvent.
J'avais oublié pourquoi Amélie Nothomb était mon auteure préférée. Loin des repères de mon adolescence, loin des "mercure" ou "stupeur et tremblements"... Je la retrouve un peu aujourd'hui. Ses derniers romans, "Le voyage d'hiver" et "Barbe-Bleue" m'avait vraiment séduits, alors que "tuer le père" et "la nostalgie heureuse" m'avaient déçue.
Avec "Pétronille", elle signe ici une histoire que l'on devine autobiographique, une amitié quelque peu décevante à laquelle on s'accroche faute de mieux, mais qui se termine à la façon d'une parodie.
Cette lecture familière, que j'ai terminée en une soirée, m'a plut, m'a fait du bien et m'a - d'une certaine façon, réconciliée avec celle que j'aime.
Amélie, au début des années 2000, se cherche une compagne de beuverie. Sa carrière est en plein essor et s'il est vrai que l'ivresse est parfois agréable, elle l'est d'autant plus quand on la partage avec quelqu'un qui ne nous fait ni honte, ni d'avances déplacées.
La romancière trouve en Pétronille, à ce moment-là une jeune femme sur le point de publier son premier roman, une compagne sarcastique, marginale, difficile à suivre, mais oh combien fascinante.
Le lecteur suit donc l'évolution de l'amitié entre les deux femmes, les complexes de l'une et l'autre, et se renseigne à la fois sur le meilleur champagne à boire lors d'une fin de semaine en ski, ou d'une virée à Londres.
Un roman léger et lourd à la fois, le récit d'une amitié inégale, le retour d'une Amélie Nothomb très attendue.
J'ai ADORÉ.
À se procurer, ici :
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